Rien ne va plus au Barca. Joan Laporta, président du club, est sous une pression énorme. Ce 5 janvier, dix groupes et associations liés au FC Barcelone ont signé un communiqué pour réclamer sa démission immédiate. Une gestion contestée, des promesses non tenues, et des erreurs qui, selon l’opposition, mettent en danger l’avenir du club.
Une gestion qui divise
Les critiques envers Laporta ne datent pas d’hier, mais ces dernières semaines, la situation a empiré. Les « cas Dani Olmo et Pau Víctor » ou encore l’échec du recrutement de Heurtel ne sont que la pointe de l’iceberg. Dans leur communiqué, des groupes comme Sí al Futur et Som un Clam dénoncent des décisions qu’ils qualifient de catastrophiques. Voici les principaux points qui leur sont reprochés :
- Ignorer l’auditeur pour les comptes 2023/24, afin de masquer des pertes ordinaires.
- Une commission opaque lors du renouvellement du contrat avec Nike.
- Un recrutement douteux dans la section basket, avec des méthodes très critiquées.
- Une gestion bâclée des inscriptions de joueurs, comme Dani Olmo et Pau Víctor, malgré quatre mois pour s’en occuper.
- Un partenariat financier polémique sur 20 ans, avec des entreprises que la direction avait promis d’éviter.
Mais ce n’est pas tout : la crise s’étend aussi à des problèmes sociaux au sein du club, comme le conflit avec la Grada d’Animació, et une incertitude permanente sur le projet du nouveau Palau. Résultat : l’image du Barca s’est détériorée, et de nombreux socios estiment que la situation est devenue insoutenable.
Quelles solutions pour sortir de la crise ?
Face à ce contexte explosif, l’opposition propose trois solutions claires pour redresser la barre :
- Démission immédiate de Laporta et de son équipe dirigeante, pour laisser la place à une nouvelle gouvernance.
- Organisation d’un vote de confiance, afin de permettre aux socios de s’exprimer directement sur l’avenir de la direction.
- Activation d’un vote de censure, ultime recours en cas de refus des deux premières options.
Dans leur communiqué, les opposants rappellent le slogan utilisé par Laporta lors de sa campagne : “Estimem el Barca”. Selon eux, si ce slogan a encore du sens, le président doit prendre ses responsabilités et prioriser le bien du club.
Une crise aux multiples facettes
Ce n’est pas la première fois que Laporta et son équipe sont critiqués. Depuis son retour à la présidence, les tensions n’ont cessé d’augmenter. Mais pour les collectifs signataires – dont Compromissaris FCB, Dignitat Blaugrana ou encore La Resistència del Palau –, cette fois, la coupe est pleine.
Ils dénoncent une direction qui fonctionne « au bord du précipice », prenant des décisions de dernière minute qui nuisent à la stabilité du club. Leur avertissement est clair : à force de vivre sur le fil, le Barca risque de subir des dommages irréparables, tant sur le plan économique que social.
Et maintenant ?
Les supporters attendent des réponses, et vite. Si Laporta persiste à rester en poste, il devra répondre à des attentes colossales. Sinon, le Barca pourrait entrer dans une nouvelle phase de transition, avec des défis tout aussi complexes. Une chose est sûre : les socios et les fans ne pardonneront pas une nouvelle série d’erreurs.
