Ernesto Valverde, Luis Enrique et Joan Laporta ont témoigné ce vendredi matin devant la juge Alejandra Gil dans le cadre de l’affaire Negreira.
C’est un dossier qui fait couler de l’encre dans la presse espagnole et internationale : la fameuse affaire Negreira. Ce vendredi, Ernesto Valverde et Luis Enrique, deux anciens de la maison blaugrana, se sont exprimés à ce sujet par visioconférence tandis que Joan Laporta, le président du FC Barcelone, s’est présenté en personne au tribunal. Les premiers à s’exprimer ont été les deux entraîneurs. La juge souhaitait savoir s’ils avaient utilisé des rapports arbitraux, à l’origine du paiement de 7,2 millions d’euros.
Tous deux ont affirmé qu’aucun rapport ne leur avait jamais été proposé. « Ni à moi ni à aucun membre de mon staff on ne nous a proposé de rapports arbitraux », a déclaré Valverde, avant d’ajouter : « Et de toute façon, je n’en avais pas besoin ». Luis Enrique a tenu un discours similaire : « Ni lors de mon premier passage avec l’équipe réserve, ni ensuite avec l’équipe première, on ne nous a proposé de rapports arbitraux ».
« Quand tu gagnes, on dit que tu es favorisé par l’arbitrage »
Les deux techniciens ont également été interrogés sur un éventuel favoritisme arbitral en faveur du FC Barcelone durant leur passage sur le banc. « Nous n’avons pas été favorisés », a répondu Valverde. Luis Enrique l’a aussi nié, ajoutant que « dans le football, quand tu gagnes on dit que les arbitres t’avantagent, et quand tu perds qu’ils te pénalisent ».
Puis ce fut au tour de Joan Laporta. Le président a toujours défendu l’existence de ces rapports arbitraux, tout en expliquant que ceux de son premier mandat avaient disparu, car « ils sont détruits tous les cinq ans ». Ceux de sa dernière présidence ont en revanche été conservés, bien qu’oubliés : « Ils ont été retrouvés par chance au fond d’une armoire, dans une boîte », a-t-il déclaré. Il s’agissait de plus de 600 rapports.
« Je ne connais même pas Negreira »
Laporta a expliqué que lors de la passation de pouvoirs avec Joan Gaspart, ce sujet n’avait jamais été évoqué. Selon lui, il s’agissait de montants qui ne passaient pas par le conseil d’administration et pour lesquels il n’était pas nécessaire de l’informer, car ils n’étaient pas élevés. Il a également affirmé qu’il « n’était pas conscient » que les paiements étaient effectués à Enríquez Negreira : « Je ne le connais même pas », a-t-il ajouté.