Le rôle du milieu de terrain a toujours été spécial. Pendant longtemps, on a vu des profils défensifs, placés devant la défense pour équilibrer. Casemiro au Real, Busquets au Barca, deux manières différentes de tenir la maison. Mais aujourd’hui, le football va plus vite.
Flick et Luis Enrique l’ont bien compris. Finis les milieux uniquement destructeurs. Place à des joueurs capables de conduire le ballon, d’éliminer et de trouver la passe juste. Le milieu doit être le premier créateur. Et ça change tout.
Au Barca, Hansi Flick a mis en place trois hauteurs bien définies. De Jong en première relance, Pedri un cran au-dessus et un meneur plus libre derrière les attaquants. Résultat : on a un Barca qui avance vite, qui sort proprement même sous pression et qui fatigue ses adversaires. De Jong a encore montré la voie face à Getafe : récupération, accélération, passes millimétrées.
Et ça se voit ailleurs aussi. Le PSG de Luis Enrique s’appuie sur Vitinha pour le même rôle : toujours en mouvement, toujours capable de casser une ligne par la passe ou par une conduite. Même Xabi Alonso avait tenté avec Arda Güler à Leverkusen, preuve que la tendance est bien là : le milieu d’aujourd’hui doit être complet.
Quand la créativité fait la différence
Ce qui est excitant, c’est la variété des profils. Flick n’hésite pas à revenir à un milieu plus classique avec Marc Casado, et bientot Bernal quand il faut plus de stabilité. Mais dès qu’il remet De Jong au cœur du jeu, tout s’accélère. Derrière, Araujo et Pau sécurisent. Devant, Lewandowski ou Ferran Torres profitent de ballons mieux travaillés.